L’une des techniques du celebrity marketing est de proposer à l’ambassadeur que vous avez choisi de l’associer à votre capital… Impliquant mais payant, à moins que ce soit l’inverse !
Jessica Alba, “The Honest Company”’s mother…& CEO
Il y a quelques temps déjà, nous vous avions parlé de Jessica Alba, big boss de « The Honest Company » qui pesait alors 1,7 milliards de dollars en incarnant la « Next Door Mum » qui teste les produits façon télé-achat avant de les mettre en vente sur son site.
Au royaume Uni, Gwyneth Paltrow est aussi PDG de Goop
Goop est une société life style qui vend des produits beauté, mode, bien-être, déco, à sa marque et en market place (via un programme d’affiliation). C’est bien Gwyneth qui l’a fondée en 2008, en démarrant comme une influenceuse avec sa newsletter dans laquelle l’actrice donnait ses petits conseils et tuyaux de cuisine, ses découvertes shopping, ainsi que des réponses à des questions plus générales sur le bonheur, la santé, la vie.
Pas bête, Gwyneth a tout de suite fait intervenir des personnes référentes pour elles, qui furent ses mentors dans plein de domaines et qui a leur tour prodiguèrent leurs recommandations.
De fil en aiguille, la Newsletter est devenue e-shop et Gwyneth un véritable modèle du genre « influenceuse business » qui sait mener sa barque. Quand elle décrit son emploi du temps, on comprend que son engagement dans Goop n’est pas bidon et pour le coup, on a envie de croire à ce qu’elle nous dit… d’autant qu’elle est tellement belle.
Aux Etats unis toujours, vous avez aussi Edward Norton qui a levé 12 millions de dollars pour sa start-up EDO
EDO apporte aux entreprises un service d’analyse de données qui permet d’évaluer l’efficacité des publicités télévisées sur le comportement du consommateur. A une époque où un spot de 30’’ au superbowl coute 5 millions de dollars, ça peut toujours servir.
Le site de EDO ne dit pas grand-chose sur les missions confiée au héros de la 25ème heure et de Fight Club, présenté comme co-fondateur de l’entreprise. À suivre avec précaution.
En France, Tony Parker donne l’exemple du sportbusinessman
En tant que sportif de renommée mondiale, Tony Parker pratique bien sûr les partenariats classiques (il a connu jusqu’à 13 partenaires en même temps), mais il n’a pas peur en plus, de s’investir en tant qu’entrepreneur :
- Création d’une marque de vêtements WAP TWO, dont il est non seulement l’égérie mais aussi l’inspirateur et le décideur impliqué à tous les niveaux…
- Un passage au capital de l’entreprise de distribution de médicaments sans ordonnance PHARMARKET.
- Mais aussi incursion dans les nouvelles technologies avec Vogo Sport, le cinéma où il lui arrive d’être producteur exécutif, ou bien la musique.
…Sans oublier enfin ses investissements dans le basket : l’acquisition du club de basket de Lyon Villeurbanne le LDLC Asvel et du Lyon Asvel Féminin, le développement de sa future académie et tout simplement d’une petite « Arena »…
Sûrement son côté américain (comme il le détaille dans cet interview du Figaro.fr publié le 25 février dernier) inspiré par des champions comme Magic Johnson, heureux investisseur dans des projets à succès comme Starbucks, T.G.I. Fridays, ou encore l’exploitation de cinémas.
TRACE Sports a suivi le basketteur n°1 en France et star de la NBA, Tony Parker au sortir de l’Euro avec l’équipe de France… et comme vous pouvez le voir, les journées de TP sont très remplies.
Et les patrons qui deviennent des stars… ?
L’autre chemin pour célébrer une association entre une entreprise et une célébrité, c’est d’aller chercher dans le vivier des patrons français qui sont devenus de véritables stars.
Il y a 2 ans, on avait commenté dans ces colonnes l’initiative de SIGFOX, start-up de l’IOT qui avait fait rentrer Anne Lauvergeon dans son équipe dirigeante et levé dans la foulée 100 millions euros. Depuis SIGFOX est évaluée plus d’1 milliard, et l’ex-star du nucléaire apprécie d’apporter sa notoriété, son carnet d’adresse et ses compétences à d’autres PME innovantes qui ont choisi un mode de booster extraordinairement efficace quand on s’y prend bien : s’allier à une personnalité au niveau du management. Il ne s’agit pas seulement de faire une campagne marketing, mais bien de donner là encore l’occasion à l’ambassadeur d’apporter sa créativité, son expertise, son engagement dans un projet qui doit lui tenir à cœur.
Dans la même catégorie, on mentionnera aussi Xavier Niel (dont le seul nom présent au capital d’une start-up fait frémir le landernau de la finance), et des pépites plus récentes comme Frédéric Mazzela (Blablacar). Pas sûr qu’ils soient plus faciles à approcher que les stars du monde du spectacle, mais en revanche, ils comprendront vite ce que veut dire l’association que vous voulez leur proposer…
Que voulez-vous? Comme le disent les Américains, “There is no business, without show-business”. Pas étonnant qu’on y retrouve là aussi, toutes les ficelles de la célébrité.